L’avenir de la peinture à l’ère de la photographie - Université Rennes 2 Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2018

L’avenir de la peinture à l’ère de la photographie

Résumé

De prime abord, l’imaginaire et les projections suscités par les développements de la photographie quant à l’avenir de la peinture semblent relever de la dystopie. Bien que la justesse de l’attribution soit extrêmement contestable[3], la sentence prêtée en 1874 par Gaston Tissandier à Delaroche, « La peinture est morte à dater de ce jour », qui aurait été prononcée à l’issue de la présentation publique du daguerréotype en 1839, a connu une fortune critique exceptionnelle qui la rend exemplaire, peut-être moins des angoisses nées au moment de l’apparition du daguerréotype, que des craintes réitérées dans les textes publiés à partir des années 1860, c’est-à-dire dans les textes contemporains du développement de la photographie sur papier et de sa très relative acceptation parmi les pratiques artistiques. En effet, on rencontre à cette époque des interrogations telles que celle de Ludovic Vitet qui interrompt ainsi ses propres considérations sur l’avenir de la peinture en se demandant : « Mais fera-t-on longtemps des tableaux ? C’est une autre question. Au train dont va ce monde, nous n’en voudrions pas répondre. De progrès en progrès on peut aboutir à tout, même à la peinture mécanique[6] ». La machine à peindre, que Robida avait représentée dans un numéro du Journal amusant en 1867, incarne ainsi les excès auxquels exposerait l’introduction d’un élément mécanique, comme l’appareil photographique, dans la création d’images.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01629682 , version 1 (06-11-2017)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01629682 , version 1

Citer

Érika Wicky. L’avenir de la peinture à l’ère de la photographie. Le XIXe siècle face au futur: Penser, représenter, rêver l’avenir au XIXe siècle, 2018. ⟨hal-01629682⟩
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