« À toute intelligence je préfère la mienne » : quand Jean Epstein lisait Gaston Bachelard - Université Rennes 2 Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue 1895 revue d’histoire du cinéma Année : 2010

« I prefer my intelligence to any other »: Jean Epstein reading Bachelard

« À toute intelligence je préfère la mienne » : quand Jean Epstein lisait Gaston Bachelard

Eric Thouvenel

Résumé

This article proposes to evaluate the influence of Gaston Bachelard’s thinking on the theoretical reflection of the director of la Chute de la maison Usher and Finis Terrae , based on Jean Epstein’s reading notes. Although implicit, Epstein’s debt to the author of l’Eau etles rêves allows us to bring to light a common ground of opinions regarding important personalities in the history of philosophy and modern science, sometimes expressed as rejection (Descartes, Bergson), sometimes as admiration (Poe, Einstein, the pre-Socratics). Furthermore, Epstein’s conception of time, largely borrowed from Bachelard, notably via a close reading of the latter’s metaphysical works, will become pivotal to his thinking about the way in which cinema introduces vision to an equipped dimension, a « time of instruments ». Nonetheless, Epstein always remained critical and lucid with regard to a philosopher from whom he borrowed greatly, without explicitly claiming him as a model.
Cette étude se propose d’évaluer l’influence de la pensée de Gaston Bachelard sur la réflexion théorique du réalisateur de la Chute de la maison Usher et de Finis Terrae à partir des notes de lecture de Jean Epstein. Quoique implicite, la dette de ce dernier envers l’auteur de l’Eau et les rêves permet de mettre en évidence une communauté de vues qui passe tantôt par le rejet (Descartes, Bergson), tantôt par l’admiration (Poe, Einstein, les présocratiques) de personnalités importantes de l’histoire de la philosophie ou de la science contemporaine. Plus encore, c’est sa conception du temps qu’Epstein emprunte largement à Bachelard, notamment à travers la lecture attentive de ses ouvrages de métaphysique, dont il fera l’un des pivots de sa réflexion lorsqu’il s’agira de penser la manière dont le cinéma introduit la vision à une dimension appareillée, un « temps des instruments ». Pour autant, Epstein est resté toujours critique et en alerte à l’égard d’un philosophe auquel il a beaucoup emprunté sans se revendiquer de lui explicitement.
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hal-01670113 , version 1 (21-12-2017)

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Citer

Eric Thouvenel. « À toute intelligence je préfère la mienne » : quand Jean Epstein lisait Gaston Bachelard. 1895 revue d’histoire du cinéma, 2010, 62, pp.52 - 75. ⟨10.4000/1895.3781⟩. ⟨hal-01670113⟩
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