Marques corporelles : le pousse-à-l’Un dans la psychose
Résumé
The growing trend in practices of body marking is as much a question of the subject’s attitude to received ideologies as of the psychic functions these practices fulfil. Many young people and adults are going in for different forms of body marking, transforming the latter into a privileged surface for the insignia of the self. Based upon international research, this study questions the passion for the cutting of the body for narcissistic ends. It sets out the various solutions through which the psychotic subject, by recourse to body marks, attempts to make up for the inconsistency of his identity, but also to remedy the precarity of his existential stability and of his inscription in the social fabric. This article presents the clinical characteristics and limits of an original self-treatment which has occasioned very little commentary in psychopathology.
La généralisation des pratiques de marquage de corps interroge aussi bien sur le rapport du sujet aux discours dominants que sur les fonctions psychiques qu’elles remplissent. Nombre de jeunes et d’adultes, en effet, investissent les différentes formes de marquage du corps, transformant ce dernier en une surface privilégiée pour supporter les insignes du sujet. Issue d’une recherche internationale, cette étude questionne la passion pour les coupures dans le corps à des fins narcissiques. Elle précise les diverses solutions par lesquelles le psychotique tente, en usant de la marque, de pallier l’inconsistance de son identité mais aussi de remédier à la précarité de son assise existentielle et de son inscription dans le lien social. Cet article présente les caractéristiques cliniques et les limites d’une solution auto-thérapeutique originale, très peu commentée en psychopathologie.