Quand Mélusine trouve sa voix : d’un cri mortifère à une voix (méta)poétique revivifiante
Abstract
Le cri mortifié et mortifère poussé par Mélusine lors de son envol et de ses retours périodiques, voix prophétique et performative, constitue une matrice poétique pouvant induire des développements, des adaptations, des réinventions. La poésie, qui repose sur une esthétique de l’allusion, du fragment, de la liste, de la coalescence mythique, constitue le lieu privilégié de la resémantisation de la figure mythique et de la voix de Mélusine, suscitant une glose et une réflexion métapoétique dès la fin du Moyen Âge. Dans cette poétique particulière, qui déconstruit le mythe de Mélusine en unités de sens, « El desdichado » de Nerval constitue un point de bascule, puisque, redécouvert par les surréalistes et la critique contemporaine, dans le contexte d’une réanimation herméneutique des mythes et d’un révisionnisme mythique en partie soutenu par les idéologies féministes, il inspire à des auteurs, comme André Breton et Antonia Byatt, une poétique du renversement qui fait du cri de Mélusine une voix revivifiante, pouvant incarner un verbe poétique, un acte de recréation au féminin.
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