». Elle-«-crioit-moult-piteusement, J. Arras, and . Mélusine, , p.704

, Françoise Clier-Colombani souligne cette psychologisation et cette narrativisation de l'iconographie à la fin du Moyen Âge. Françoise Clier-Colombani, La fée Mélusine au Moyen Âge, pp.81-83

D. Bartholeyns and . Jolivet, , pp.28-30

, des héros : la dame du lac, qui a recueilli Lancelot, la sirène qui s'occupe de Tristan de Nanteuil. Dans la tradition populaire, la sirène est reconnue pour ses vertus nourricières : « le lait de la sirène fait croître les héros, vol.40, p.26

L. Coudrette and . Roman-de-mélusine-ou-histoire-de-mélusine,

. Sa, La queue de sirène de la fée la rapproche de la théologie de l'incarnation du Christ. En effet, la symbolique de la sirène a évolué et s'est diversifiée au Moyen Âge avec l'invention de la sirène à queue de poisson qui remplace progressivement la sirène-oiseau mortifère de l'antiquité grécolatine 41 . Luxurieuse dans la littérature religieuse et didactique, la sirène peut prendre une valeur positive dans une littérature aristocratique et profane qui puise abondamment sa matière dans le folklore. La sirène ondine entre ainsi en résonance avec d'autres divinités des eaux d'origine germanique et celtique, connotées plus positivement 42 . La sirène poisson peut être également valorisée car elle est considérée comme vierge, pouvant séduire les hommes sans satisfaire leurs désirs 43 . Le recentrement sur un enfant, Thierry, ancêtre des Parthenay qui commandent à Coudrette son roman en vers, est peut-être dû à une volonté de se conformer au type iconographique des madones à l'enfant, que nous retrouvons pour d'autres fées, alors christianisées, comme Viviane avec Lancelot (BNF fr. 113, f. 156v.). Mélusine prend ici par sa blancheur et son enfant, un aspect presque marial qui ne peut que valoriser Thierry et sa descendance

, Voir à ce sujet Edmond Faral, « La queue de poisson des sirènes, Romania, vol.74, pp.433-506, 1953.

J. Leclercq-marx, La Sirène dans la pensée et dans l'art de l'Antiquité et du Moyen Âge. Du mythe païen au symbole chrétien, pp.231-232, 1997.