Ordre et influence : de la réalité des conduites sociales à leurs interprétations individualistes fallacieuses. Retour sur l’expérience de Milgram et son interprétation - Université Rennes 2 Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Les cahiers Internationaux de Psychologie Sociale Année : 2015

Order and influence : the reality of social behaviour and its individualistic misinterpretation. Revisiting the Milgram experiment and interpretations of it

Ordre et influence : de la réalité des conduites sociales à leurs interprétations individualistes fallacieuses. Retour sur l’expérience de Milgram et son interprétation

Résumé

The influence of others is often considered as a brief interference that produces negative effects : perceptions are apparently disrupted, judgments are distorted and the subject itself is annihilated (whereas before it was independent, it becomes an automaton or an agent). The author assumes that these conceptions are misinterpretations that mask the real causality of orders or suggestions—similarity and interdependence between the subject and others—by revealing, on the contrary, two independent entities that appear to become abruptly connected by a “magic force” : influence. These representations are individualistic interpretations of social acts—interpretations that are based on the distribution and attribution mechanisms of the parties of the social act in relation to certain individuals. Rather than seeing the necessary—produced jointly—everyone sees the contingent : Who did what ? Who influences whom ? And so on. Influence connects a posteriori these entities that were incorrectly thought to be independent.
L’influence d’autrui est souvent considérée comme une interférence momentanée aux effets néfastes : les perceptions seraient perturbées, les jugements faussés et le sujet lui-même anéanti (d’indépendant il deviendrait énergumène, possédé, automate, aliéné, agent...). Pour l’auteur, ces conceptions sont des interprétations fallacieuses qui masquent le déterminant véritable des conduites d’ordres ou de suggestions – la similarité et l’interdépendance entre soi et autrui– en donnant, au contraire, à voir deux entités indépendantes qui, subitement, seraient liées par une « force magique » : l’influence. Ces représentations sont des interprétations individualistes des actes sociaux. Des interprétations qui reposent sur des mécanismes de répartition et d’attribution des parties de l’acte social à telle ou telle entité supposée indépendante. Plutôt que de voir le nécessaire –une coréalisation– chacun voit le contingent : Qui a fait quoi ? Qui a une influence sur qui ?... L’influence relie a posteriori ces parties que l’on a supposées à tort indépendantes.

Mots clés

Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01780293 , version 1 (27-04-2018)

Identifiants

Citer

S. Laurens. Ordre et influence : de la réalité des conduites sociales à leurs interprétations individualistes fallacieuses. Retour sur l’expérience de Milgram et son interprétation. Les cahiers Internationaux de Psychologie Sociale, 2015, 105 (1), pp. 7 - 32 ⟨10.3917/cips.105.0007⟩. ⟨hal-01780293⟩
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