, Mais ce n'est pas la politique scientifique seule qui produirait de tels effets : même si l'on obtenait de telles infléchissements, l'élaboration des programmes restera toujours à la charge de chercheurs, et les compromis seront difficiles à construire, notamment au sein des grands champs disciplinaires. Il faut entendre la politique de recherche comme des actions structurées à tous les niveaux, aussi bien locales que nationales : celui des éta-blissements, celui des territoires et celui de l'Union européenne, cet ensemble impliquant bien sûr une politique internationale. C'est de la densité de toutes ces relations qu'on peut attendre que se produisent des interactions entre la science (SHS) et la socié-té. Un champ immense sur lequel des expérimentations sont en cours concerne les territoires où son implantées les universités 14 : les SHS doivent se montrer entreprenantes sur les dossiers de leurs transformations (autonomie énergétique, territoires « zéro chômeur, et l'un de ses objectifs est, précisément, d'oeuvrer à l'enrichissement des programmes scolaires et des nomenclatures ministérielles afin que le qualificatif « scientifique » ne renvoie pas exclusivement aux sciences de la nature

, tiennent compte de l'immense richesse des interactions entre la science et la société, y compris là où il n'y a pas de transfert de technologies, où il n'y a pas de flux financiers (par exemple les contributions de la recherche aux politiques publiques), ou encore là où il est difficile - voire impossible - d'estimer l'impact économique de leurs travaux, notamment parce que la valeur produite concerne par exemple la création culturelle ou le bien-être des individus. Sur ce point, la promotion de la culture scientifique (des SHS) rejoint et conditionne la politique scientifique conduite par les instances non universitaires. Il nous faut des politiques fortes en faveur de la promotion de la culture scientifique des SHS, La flèche rouge sur le schéma ci-dessus indique la relation déterminante pour l'avenir et la reconnaissance des SHS : obtenir que les politiques scientifiques à tous les niveaux

, start-up, outils d'aide à la décision, certaines banques de données, etc.) n'est pas le modèle principal de la valorisation des SHS. Aussi bien en termes économi-ques qu'en termes épistémologiques, il est marginal, mais il est politiquement important, car aux yeux des décideurs et des médias, il donne des gages de l'utilité socioéconomique des SHS. Les points de vigilance sont les suivants : -éviter une réduction des SHS au rôle d'auxiliaires chargés de la question d'accceptablilité par rapport aux nouvelles technologies et méthodes de management, Le transfert des technologies (brevets, logiciels, LabCom, contrats de recherche avec les entreprises

, -éviter conflit, à maints titres (logiciels libres, utilisation des données publiques de recherche et rétention des données produites avec le financement privé, etc.), du modèle économique du marché avec la politique des archives ouvertes, vol.15

. Cf, le récent colloque à Nîmes de l'AVUF (Association des villes universitaires de France), 28 mars 2019, ainsi que la convention que celle-ci a signée avec la CPU en, 2010.

, On le voit très clairement dans le bras de fer engagés par les universités et divers pays avec les grands éditeurs scientifiques internationaux