, Et ut dicit Hugo de Sapientia Christi : « non omes vident eam qui vident per eam. Secundo est jocunditas diei Sic Christus laetitia paradisi in quo dies aeternitatis [?] Tertio est pulchritudo caeli. Sic Christus formositas empyrei [?] quarto est mensura temporum?, 42 et 41 valde, has proprietates habere probatur a philosophis et anctis et maxime a beato Ambrosio in Hexaemeron et Martiano. Nam primum est oculus mundi, vol.3, 2005.
, Secundo principaliter dico quo sol designat virtualem perfectionem. Et sic dico com per solem possunt intelligi homo justus qua ad modum solis habet calefacere per charitatem, habet illuminare per doctrine veritatem
, Repertorium morale, t. III Nuremberg, 1489, f kkk
, dir.) Guillaume de Digulleville, les pèlerinages allégoriques, 2008.
, Le Livre des eschez amoureux moralisés, édition critique par Françoise Guichard-Tesson
, Bibliothèque du Moyen français, 1993.
, Denis HÜE, Rémanences, mémoires de la forme dans la littérature médiévale, p.88, 2010.
, Archiloge Sophie et Livre des bonnes moeurs, éd. Evencio Beltran, Bibliothèque du XV e siècle, p.49, 1986.
, Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque nationale et autres bibliothèques, pp.503-665, 1916.
, Du sommaire encyclopédique à la compilation mariale: étude sur la moralisation des choses dans le Rosarius, Le Divin, discours encyclopédiques, Cahiers Diderot, n°6, pp.181-200, 1994.
, « Poème moralisé sur les propriétés des choses », Romania, 14, 1885, p.443
, Du sommaire encyclopédique à la compilation mariale : étude sur la moralisation des choses dans le Rosarius, pp.181-200, 1993.
, et même les miracles séparément 34 ? Il me semble que le projet du poète est à prendre en compte et, s'il n'est pas précisé dans un prologue perdu, il semble transparaître par la table qu'il propose : il s'agit de tresser à la fois des miracles et des « choses », les mettre en relation et susciter des échos, dans une perspective morale, c'est-à-dire qui propose une incidence immédiate sur le comportement humain. Dans l'exemple qui nous retiendra ici, Marie donc est Soleil, et après une présentation qui rappelle les propriétés du soleil, telles que les ont présentées les textes que l'on vient de voir, le prédicateur va reprendre et développer, ligne à ligne, les caractéristiques du soleil pour les appliquer à Marie : Li solaus naist en orïent, Au soir esconce en occident. Eslevez est en lieu mout haut, « Poème moralisé sur les propriétés des choses 33 », et après une rapide notice générale, propose divers fragments. On éditera ainsi les commentaires du De proprietatibus rerum
, Tenebres fait et les enchace. Celle qui est du soleil mere
, Orietur stella exJacob [?] Son naistre donques orïent Est apelé ; mes occident, Di moy, freres, que segnefie ? L'umilité de Marie [?] En sainte contemplacïon Et de fin cuer sans fictïon Fu Marie ou ciel eslevee[?] Chaleur charité segnefie Qui grand fu en dame Marie [?] As borgnes, mesiaus et boiteus Ele tourne ses iex piteus. De charité elle est fontaine
, Eslevez est en lieu mout haut
, Il engenre en terre grant chaut, [mesiaus : lépreux] Car fontainne il est de chaleur. De li ist grant resplendisseur
, D'aucuns oisiaus la veue efface. Tenebres fait et les enchace
, Romania, vol.14, pp.442-484, 1885.
, Les Propriétés des choses selon le "Rosarius" (B. N. f. fr. 12483), éd. A. ZETTERBERG. Édition revue et complétée par, vol.52, 1991.
, On le voit, toutes les astuces du Dominicain sont à l'oeuvre, à même de réveiller l'attention de son auditoire en supposant la réaction spontanée d'un personnage : adresse, invective familière donnent le ton destiné à instaurer une familiarité fraternelle
, Mout estoi de nete pensee
,
, Or escoutez, ce dit Robin : « Que gargouile ce Jacobin ?
, Je penseray a m'amïete Qui est et cointe et jolïete. Tart m'est que la bese et acole Et o lui dance a la karole
, La simple énumération des vertus du soleil a donné lieu à un développement organisé des vertus de Marie ; elle s'achèvera par l'évocation qui nous paraissait un peu secondaire dans les encyclopédies, de la dimension éblouissante du soleil
, de passer du moment de moralisation encyclopédique à celui plus balisé du récit de miracle. C'est qu'il ne s'agit pas, dans l'esprit du compilateur, d'une rupture, mais parfaitement d'une continuité : plusieurs manuscrits encyclopédiques -dont le ms Champs Libres de Rennes 593 -passent naturellement de textes encyclopédiques à des récits de miracles : il s'agit de données d'une égale importance au regard du savoir. La dernière partie de notre traité, partie lyrique, est le récit, en quatrains d'alexandrins, de la tentation de saint Romain par le diable déguisé en femme ; cet épisode souligne à son tour la dimension normande de l'auteur, qui dit ailleurs avoir pu s'approcher des reliques de saint Ouen à Rouen. Il faudrait pouvoir continuer cette exploration, mais on s'arrêtera ici sur une rencontre, sur un caïros assez poétique à mon sens : les derniers mots de la liste
, Les Propriétés des choses selon le Rosarius (BnF fr 12483), édition revue et complétée par Sven SANDQVIST, Études romanes de Lund, pp.131-138, 1994.
, , p.135