Woebot : psychothérapie, suite et fin ? - Université Rennes 2 Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Psychotherapies Année : 2020

Woebot : psychothérapie, suite et fin ?

Résumé

Objectives. There is now on a service of online psychotherapy, Woebot, practised by an software. It results from twenty years of researches of a psychologists’ team in Stanford University and experts in artificial intelligence and interactive technology. It is based on the deployment of the positive thought advocated by CBT (cognitive-behavioural therapeutic). Methodology. We examine the promise of what is presented as the future of psychotherapy. We lean on the press kit, the elements collected on the site, the scientific, medical and other articles to which il sends back. Discussion. It seems to us that it consists in trying to stop the release and re-operate the repression. It is a soft method to evacuate subjectivity, remobilize desire and adopt the point of view of other one. Patients. This offer of freeing from speech and overtaking guilt addresses particularly to the three hundred million of depressed in the world, according to the World Health Organization. Results. It tends to set a special link with the machine, not without divine echo, and to reset a kind of confession. Conclusion. The real target is psychotherapists who appear as moralizing inquisitors out of reach, both unavailable and unaffordable. The issue is to be done with psychotherapy with the blessing of the medicine.
Objectifs. Cet article étudie les principes de la première psychothérapie en ligne pratiquée par une intelligence artificielle. Elle résulte de vingt ans de recherches d’une équipe de psychologues de l’université de Stanford et d’experts en intelligence artificielle et technologie conversationnelle. Elle est basée sur le déploiement de la pensée positive prônée par les traitements cognitivo-comportementalistes. Méthode. Nous examinons la promesse de ce qui est présenté comme l’avenir de la psychothérapie. Nous nous appuyons sur le dossier de presse, les éléments recueillis sur le site, les articles scientifiques, médicaux et autres auxquels elle renvoie. Discussion. Il nous semble que cela consiste à essayer de stopper le défoulement et d’opérer un re-refoulement. Il s’agit d’une méthode douce pour évacuer la subjectivité, remobiliser le désir, adopter le point de vue de l’autre. Patients. Cette offre de libération d’avec la parole et de dépassement de la culpabilité s’adresse particulièrement aux quelque trois cents millions de déprimés dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé. Résultats. Cela tend à instaurer un lien spécial à la machine, non sans résonance divine, et de restaurer une forme de confession. Conclusion. La véritable cible est les psychothérapeutes qui apparaissent comme des inquisiteurs moralisateurs et inaccessibles, à la fois hors d’atteinte et hors de prix. L’enjeu paraît être d’en finir avec la psychothérapie avec la bénédiction de la médecine.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02890619 , version 1 (15-07-2020)

Identifiants

Citer

David Monnier. Woebot : psychothérapie, suite et fin ?. Psychotherapies, 2020, 40 (2), pp.71. ⟨10.3917/psys.202.0071⟩. ⟨hal-02890619⟩
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