La fabrication des filets et leurs améliorations chez les pêcheurs sardiniers bretons (1850-1930) - Université Rennes 2 Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest : Anjou, Maine, Touraine Année : 2020

La fabrication des filets et leurs améliorations chez les pêcheurs sardiniers bretons (1850-1930)

Jean-Christophe Fichou
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1039486
  • IdRef : 050788302

Résumé

« Les filets sont à peu près les mêmes chez tous les peuples d'Europe ; s'ils varient c'est par suite de la disposition des rivages, de la hauteur d'eau ou de la nature des fonds. Partout le maillage est établi d'après l'emploi assigné au filet ; s'il s'agit de mailler le poisson, c'est-à-dire de le prendre par les ouïes, la maille a des dimensions qui varient avec la grosseur du poisson comme on le voit par exemple pour les pêcheurs du hareng et de la sardine, où la maille du filet augmente à mesure que la saison avance 1 ». Les filets à sardine : une technique ancestrale De Saint-Brieuc à Arcachon, jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, pratiquement tous les pêcheurs de sardines utilisent une technique de capture en usage depuis le XVI e siècle. L'engin le plus employé est le filet droit ou filet maillant. Chaque filet, souvent confectionné à l'origine par la famille du pêcheur, mesure 25 à 40 mètres de longueur sur 5 à 10 mètres de profondeur 2. Les dimensions varient selon les ports et sont plus importantes à Douarnenez qu'à Lorient. Une ralingue supérieure porte 400 petits flotteurs de liège et maintient le filet en surface ; tandis qu'une ralingue inférieure, lestée par quelques gros galets, retient la nappe qui tombe verticalement dans l'eau. Chaque chaloupe emporte cinq ou six filets dont les mailles varient de 38 à 68 mm mesurées tous les cinq noeuds tendus en diagonale, valeur qui détermine le « moule » du filet. Plus le moule est important, plus la maille est large. En effet, toutes les sardines qui constituent un banc sont de même taille, mais d'une zone à l'autre, d'un jour à l'autre ou même d'une heure à l'autre, cette dimension varie selon le banc. Évidemment, les dimensions des mailles du filet employé doivent correspondre au diamètre de la sardine et chaque bateau emporte un jeu de plusieurs filets de moules différents 3. « Celui qui a les mailles les plus serrées, et qui sert à l'arrivée des Sardines, est nommé parmi les pêcheurs, Carabine ; ou plus exactement, du Premier Moule. Il a les mailles de six lignes au carré. Le Filet du Second Moule a ses mailles de sept lignes. 1 Extrait tiré de la Revue maritime et coloniale, t. 15, 1865, p. 778. 2 BINET, Denis, Les Pêches côtières de la baie du Mont-Saint-Michel à la baie de Bourgneuf au XIX e siècle, Plouzané, Ifremer, 1999. 3 LE DANOIS, Édouard (dir.), Manuel des pêches maritimes françaises, Paris, Office scientifique et technique des pêches maritimes, septembre 1935, fascicule II, p. 107. Le moule est la distance, exprimée d'abord en lignes puis en millimètres, qui sépare cinq noeuds consécutifs. Par extension, on prit l'habitude de définir le poisson pêché par le moule du filet utilisé pour le capturer. Plus le moule est important plus le poisson est gros.
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hal-02922538 , version 1 (26-08-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02922538 , version 1

Citer

Jean-Christophe Fichou. La fabrication des filets et leurs améliorations chez les pêcheurs sardiniers bretons (1850-1930). Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest : Anjou, Maine, Touraine, 2020, 127 (3). ⟨hal-02922538⟩
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