L. Parquet-d'ille-et-vilaine-a, . Capdevila, . Luc, and . La, estimé que presque toutes les relations amicales avec l'ennemi ne relevaient pas de la collaboration puisque seules 0,5 % des femmes traduites devant la chambre civique le sont à ce titre

, Code pénal annoté, Paris, Sirey, 1952, t. 1, p. 263, et BERGÈRE, Marc, Une société en épuration?, pp.160-161

, Nous n'insistons pas sur ce point qui a fait l'objet d'un récent travail à l'échelle nationale (FAUROUX, Camille, Les travailleuses civiles en France : des femmes dans la production de guerre de l'Allemagne national-socialiste, 1940.

, Elle est condamnée à 5 ans de dégradation nationale par la chambre civique le 22 décembre 1945, vol.217

G. A. ,

, Une deuxième partie, largement majoritaire, l'est au titre des articles 79 à 83 du code pénal, portant sur les atteintes à la sûreté extérieure de l'État et les actes de nature à nuire à la défense nationale 72 . Si les circonstances atténuantes sont refusées aux prévenues, elles sont condamnées aux travaux forcés. Dans le cas contraire, elles sont condamnées à des peines d'emprisonnement. Enfin, certains dossiers de délatrices arrivent sur le bureau des magistrats de la chambre civique. Contrairement à d'autres départements où elles ne forment qu'une part marginale des femmes jugées par ce tribunal, en Loire-Inférieure, les délatrices représentent à peine un tiers des justiciables de sexe féminin 73 . Le parquet nantais a donc fait le choix d'y renvoyer les délations effectuées sans intention de favoriser l'ennemi et/ou sans conséquences dramatiques. Au maximum, leurs auteurs sont alors condamnées à la dégradation nationale à vie. Signalons pour terminer que si la délation est toujours le principal fait reproché aux femmes, de récents travaux ont démontré qu'il ne s'agissait aucunement d'une collaboration sexuée. La population délatrice est plus mixte que ce que les représentations et certains historiens ont longtemps affirmé 74 . Par exemple, les femmes ne représentent que 57 % des délateurs jugés dans le Maine-et-Loire et seulement un peu plus de la moitié dans le Calvados 75

L. Marguerite and P. Épouse, est condamnée à 5 ans de prison et à la dégradation nationale à vie par la cour de justice, le 7 mars 1945. Quant à Yvette G., elle écope de trois ans d'emprisonnement et d'une peine de dégradation nationale à vie lors du même procès, vol.288

Y. G. Dossier-marguerite, L. , P. Et-yvette, and G. , , vol.13

. Ce-qui-n'est-pas-toujours-le-cas, Il semble que de nombreux magistrats, au contraire de ceux la Loire-Inférieure ou du Maine-et-Loire par exemple, aient choisi de juger la délation occasionnelle au titre de l'article 75 du Code pénal. Pour avoir plus de renseignements sur ce débat historiographique encore en cours, La délation dans la France des années noires, p.26, 2012.

. Ainsi, . Dans-la-seine, . Ou, and . Dans-le-maine-et-loire, Dans ce dernier département, les délations ne représentent que 5 % des faits reprochés aux femmes jugées en chambre civique contre 74 % en cour de justice (BERGÈRE, Marc, Une société en épuration?, p.159

, Julie Chassin précise que si le nombre de délatrices est souvent supérieur à celui des délateurs, c'est surtout parce que les femmes sont plus nombreuses que les hommes à un moment où ces derniers sont prisonniers de guerre ou requis par la Relève puis le STO (Voir CHASSIN, Julie, « La délation sous l'Occupation dans le Calvados, Annales de Normandie, vol.54, p.83, 2004.

, Pour disposer de références précises et des dernières études sérieuses sur le sujet : JOLY, Laurent (dir.), La délation?, op. cit

L. Joly and . Introduction, 76 55 % d'hommes et 45 % de femmes sur les 1 595 individus jugés pour délation par la cour de justice de la Seine, p.63