Après avoir resitué l’espace agricole au cœur des campagnes, comme composante du pacte néolithique (nourrir les villes), support de paradigmes agricoles successifs et enjeu publicisé dans une société devenue urbaine, le propos détaille trois aspects d’une responsabilité désormais partagée entre agriculteurs et habitants : protéger et valoriser l’espace agricole, ré-accorder filières et territoires, reconnaître les compétences sociales existantes et nécessaires. La troisième partie propose de se donner les moyens de partager, partager l’espace d’une part, partager le projet politique inhérent à la relation agri-alimentaire d’autre part. Cela suppose de clarifier les discussions entre la critique post-moderne (agroécologie) et la critique post-néolithique (commoditization, antispécisme, rewilding) de l’agriculture.